Positiver il faut toujours positiver

Je ne sais pas si vous l'avez remarqué, mais en politique, au travail, ou dans un forum, lorsqu'un quidam présente à une assemblée, un problème ou une critique quelconques, ou bien lorsque vous voulez débattre avant de décider d'une action ou d'une conduite à tenir, il y en a toujours un (généralement plusieurs) pour vous reprendre en vous demandant de positiver !

extrait d'un compte-rendu d'une réunion politique post municipale a écrit: Les débats sont intervenus ensuite avec la salle. Les cas difficiles ont été abordés et les animateurs ont invité la salle à positiver les choses et à trouver des solutions notamment en maîtrisant les discours, et en cherchant à se développer positivement sur un plan local en dépit des désaccords subsistant entre tel ou tel. En fédérant les sympathisants autour de valeurs communes, les bonnes solutions s'imposeront d'elles même par la force des choses.

Je trouve cela terrible cet appel au positif permanent ! Comme si les conflits étaient des accidents qui auraient pas dû se produire ! Comme si de ne pas parler des problèmes les faisaient disparaitre ! Comme si pour résoudre un problème, lui trouver une issue positive donc, il n'était pas nécessaire au préalable d'en exposer d'en explorer ses aspects négatifs ? Comme si les bonnes solutions pouvaient s'imposer d'elles-mêmes par la force des choses, naturellement, miraculeusement ? D'en haut par l'esprit saint ? De la mains de dieu ? De la main invisible du marché ?

Or contrairement à ces promoteurs de + à tous crins et ces faucheurs de - , je crois que, comme en psychologie, les choses, même négatives, doivent être dites pour qu'elles perdent de leur nocivité, qu'elles soient remises à leur mesure, resituer dans la cohérence de l'ensemble. La condition qui permet de trouver des solutions positives, c'est justement de tout mettre sur la table et d'en discuter en toute franchise !

Notre société irait beaucoup mieux déjà si les politiques et autres animateurs de groupe, arrêtaient d'en appeler à positiver dès que quelqu'un pose un problème, mais lançait aussitôt les débats en laissant s'exprimer sans contrainte tout ceux qui veulent présenter leur point de vue !

Mais qu'ont-ils tous à cacher ? De quoi ont-ils peur pour empêcher d'aucun de s'exprimer sur les "-" de notre monde ? Comment changer en mieux si le moins, le mauvais, n'existent pas ! Pourquoi fait-on de la politique si tout va bien, si tout est positif ?

Tout à fait d'accord.

Au début ce mot avait été inventé par la publicité d'une grande surface "positiver"

Il a plu, il correspond assez bien à le veulerie ambiante.

A force d'éviter les petits conflits qui font avancer les choses, de les considérer comme une preuve de maladie psy, eh bien, un jour il y aura une destruction totale de l'humanité, je pense.

D'autant que ce terme ne signifie strictement rien.
Pourquoi pas :
buvez, E LI MI NEZ ?
Mais éliminer... QUI?
C'est tout aussi stupide, comme l'usage du terme "drastique" dans le sens de "dramatique".
Les politicaillons et "pressaillons" de tout poil nous inventent
de nouvelles raisons de se moquer deux.
Au lieu de ça, on reprend les mêmes expressions ridicules,
dans "les diners en ville", en adoptant un air gourmant et entendu :
Le parisianisme se transforme en planète des SINGES.

A force d'éviter les petits conflits qui font avancer les choses, de les considérer comme une preuve de maladie psy, eh bien, un jour il y aura une destruction totale de l'humanité, je pense.

Oui il y a quelque chose de "pervers" dans cette attitude de "culpabilisation de celui qui pose les problèmes en le renvoyant à un problème personnel" !

Je crois que ce sont des stratégies de prise de pouvoir plus ou moins conscientisées. Elles permettent à n'importe quel mauvais bougre de faire le bisounours (de façade) et d'étendre son influence sur "les membres du groupe", médusés depuis leur enfance par les séries télévisées, et qui croient que le bonheur est dans le pré. Car que répondre à un mec qui semble ne nous vouloir que du bien ???

J'en ai plus que marre de cette attitude générale de la part de gens qui se disent en plus prêts à changer le monde : on retrouve ces façons de faire dans pas mal de forums, aussi au sein du Modem, du PS, même à l'extrême gauche...

A force de se répéter sans cesse, tous ces actes empêchent en fait que se développe une réflexion et une action politique digne de ce nom ? Est-ce que tous ces gens (dont le parti de Bayrou) ne serait pas en fait une production "cancérigène" (cellules malignes attaquant les cellules actives) pour nous empêcher de prendre notre destin en main ?

Knowledge is a deadly friend
If no one sets the rules.

Est-ce que le poète veut dire que pour lutter contre cette dérive du "savoir meurtrier", il faut poser des "règles" ? Mais la question devient lesquelles et qui doit les poser ?

Claire

Claire,
Tu ne croyais tout de même pas qu'il allait te le dire...
C'est cela, la poésie :

" Tel qu'en lui même enfin l'éternité le pense
Le poète suscite... (Mallarmé)
Il suscite et c'est déjà ça.

Je n'y crois pas !!!
Pas un chat depuis mardi.
Et vous voulez faire de la politique?

Salut Hirmente,

Me voilà revenue ! Avec plein d'idées nouvelles ? Mais qu'il faut transformer en résolution nouvelles.

Tu as raison de nous reposer la question de "qu'est-ce que faire de la politique ?"

La politique si ce n'est pas :
- positiver (Bayrou, le centre, et les adhérents du modem)
- faire semblant d'être contre (le PS ; L'extrême gauche ; les syndicats ; les associations et autres, les profs, ATTAC...)
- conduire les affaires de la nations pour son intérêt perso ou de clan, camouflé sous les habits de la République (Gvt UMP Haut fonctionnaires magistrats police...)
- ou parler de ce tout ces premiers gogos (la presse les médias)

Alors qu'est-ce que c'est ?

Il nous faut répondre à cette question maintenant pour déterminer la suite des opérations.

Claire

Personnellement, je pense qu'il faut investir un parti existant pour tenter de faire éclore des idées nouvelles et créer des lieux d'influences à l'instar de celui-ci. La finalité doit être de créer des débats publics. Pour répondre à ta question, Hirmente, plus je m'intéresse aux questions politiques, plus je me rends compte de mes ignorances et je dois en conséquence faire un important travail de documentation. Je préfère moins écrire mais apporter des argumentations un peu précises. Mais tu peux nous éclairer en apportant tes idées...

cmelzac a écrit:Personnellement, je pense qu'il faut investir un parti existant pour tenter de faire éclore des idées nouvelles et créer des lieux d'influences à l'instar de celui-ci. La finalité doit être de créer des débats publics.

Comme parti existant, tu penses au Modem ou autre ?

Pour moi, c'est le Modem mais je ne veux influencer personne...Les débats publics par définition concernent tous les citoyens quelques soient leurs sensibilités politiques!

Moi, plus aucun parti ne m'intéresse, car aucun de leurs leaders ne saura et ne voudra faire le bon diagnostic de la situation française, de la crise de notre pays, dont ils bénéficient (ils se posent en homme de la situation, pourfendeur de la dette, homme de la rupture, femme de l'ordre juste...) dont ils sont tous responsables. Et donc nul ne pourra ni en tirer les conclusions radicales qui s'imposent, ni porter les idées neuves pour entamer des changements nécessaires .

Alors reste le lieu d'influence et de débat public pour faire bouger l'opinion publique, préparer nos concitoyens à faire les bons choix à l'avenir , à se méfier des propagandes ... ?

Mais là encore, soit ces derniers s'en sortent un peu et sont engagés politiques militants ex-syndicalistes retraités de bons métiers... et ils sont souvent emprunts d'idéologies désuètes, de positivisme débridé,..., et peu enclins aux débats démocratiques (je les pense mêmes intimement hostiles à la démocratisation de la société, voire même ils sont loin de préférer la justice à l'ordre établi et près à se coucher devant n'importe quelle autorité qui les frottent là où il faut ); soit ils sont dans la misère, travaille toute la journée à survivre, les enfants à s'occuper, ..., isolés, victimes silencieuses du système et nous aurons bien du mal à les capter ?

C'est pour cela que les jeunes, en tant que les porteurs de l'avenir sont peut-être ceux qu'il faudrait toucher en priorité.

L'exercice est difficile.

Je suis très déçue des forumeurs ou de la plupart des militants élus Modem en particulier du plus intelligent d'entre eux , qui continue ses discours creux : "la réforme mais pas dans l'injustice " au lieu de tracer un nouveau sillon ancré dans la réalité ...!